Les sondages sont implacables. Biden a perdu 10 points d'intentions probablesde votes après les deux débats. La mention "probable" compte : elle signifie le "réservoir" version haute des intentions de votes possibles. C'est passé de 41 à 31 %. Sanders reste stable : 17 %. Warren également : 14 %. La percée est celle de Kamala Harris qui a parlé aux émotions. Elle passe à 16 %. Kamala Harris est la grande gagnante des débats. Biden est le perdant.
A l'exemple du débat hier soir à Miami, Elizabeth Warren s'affirme dans cette présidentielle. Une offre simple : les classes moyennes et les inégalités économiques. Alors qu'il vole vers le Japon pour un sommet du G20, Donald Trump a affiché son dédain pour ses rivaux potentiels, ironisant d'un tweet pendant le débat : « Ennuyeux ! ». Donald Trump cible surtout Joe Biden qu'il qualifie d' « âme perdue » qui « change d'opinion rapidement ». Second débat ce soir avec Joe Biden et Bernie Sanders.
Devant les Conservateurs canadiens, Karl Rove a dévoilé la stratégie 2020 des républicains : organiser le choc entre les démocrates qui vont surfer sur le rejet de la personnalité de Donald Trump et les républicains qui vont se servir de la jeune génération démocrate pour faire vivre le rejet du socialisme. Deux campagnes négatives qui vont s'avérer d'une extrême violence. Pour en savoir +, cliquer sur le lien suivant : Karl Rove, présidentielle 2020.
Elizabeth Warren vient de prendre des mesures inédites très radicales sur la place des gros donateurs dans le financement de sa campagne aux primaires Démocrates dans le cadre de la présidentielle 2020. Que vient de décider Elizabeth Warren ? Les gros donateurs ne doivent pas avoir accès à sa campagne : de la participation à une réunion à la collecte de dons. Rupture totale de tout contact comme de tout lien : du jamais vu. Pour Elizabeth Warren c'est la condition pour mettre fin à la corruption. 4 constats. 1) Elizabeth Warren pratique cette mesure pour la 1ère fois. Il lui reste d'ailleurs dans son comité de campagne 12 millions de dollars dont des dons de gros donateurs dans le cadre de sa récente campagne sénatoriale. 2) Rencontrer, est-ce corrompre ? C'est un vrai sujet de fond. Si la réponse est mécaniquement oui, c'est une conception très docile et .... : cliquer sur le lien suivant : Warren 2020.
La personne de dos ci-dessus avec son sac à dos qui attend la descente d'un avion de ligne c'est ... Elizabeth Warren. Une photo inconcevable dans une campagne présidentielle française car le moindre présidentiable ne s'imagine plus fréquenter les avions ordinaires. Et après, en France, des responsables publics jouent la surprise en découvrant le divorce entre eux et les citoyens. C'est leur train de vie au quotidien qui crée ce divorce. Là, pour la candidate qui déclare défendre les classes moyennes, elle a un comportement qui parle aux classes moyennes. Le jour où des comportements de ce type auront ré-investi la politique française, beaucoup d'appréciations changeront peut-être ...
« L'étranglement de la classe moyenne est réel et des millions de familles peuvent à peine respirer » a déclaré hier Elizabeth Warren à Lawrence, ancien coeur ouvrier de l'industrie textile du Nord-Est américain. Système de santé universel, investissements dans l'éducation, salaire minimum plus élevé, protection de l'environnement... : les priorités annoncées. Elle a insisté sur l'histoire emblématique de Lawrence, berceau d'une célèbre grève d'ouvriers immigrés en 1912. La ville du Massachusetts souffre aujourd'hui de pauvreté, témoin des ravages subis dans le secteur manufacturier, que Donald Trump avait érigés avec succès en grand message de campagne en 2016. L'« homme à la Maison-Blanche n'est pas la cause de ce qui est cassé, mais juste le dernier, et le plus extrême, symptôme de ce qui va mal en Amérique. Le produit d'un système truqué qui fait monter les riches et les puissants en couvrant de saleté tous les autres » a précisé Elizabeth Warren avec un discours adressé d'abord à l'aile radicale des Démocrates.
Hier, Elizabeth Warren s'est excusée auprès de la tribu Cherokee pour avoir fait un test ADN afin de prouver ses lointaines origines autochtones, dans un défi à Donald Trump qui les mettait en doute. Les résultats faisaient état « de fortes preuves de l'existence d'ancêtres autochtones », « remontant à une période comprise entre six et dix générations ». Mais des tribus autochtones ont réagi affirmant que leurs filiations reposent surtout sur l'héritage culturel plutôt que sur les simples liens génétiques. « La sénatrice Warren nous a contactés et s'est excusée auprès de la tribu », a déclaré Julie Hubbard, directrice de communication de la Nation Cherokee, dans un communiqué envoyé à plusieurs médias américains. Tout le piège de la trumpisation de la politique américaine est là. Ne pas répondre c'est laisser prise à une rumeur. Répondre c'est donner prise à de nouvelles polémiques. Un cycle infernal.