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Donald Trump creuse l'écart

La primaire Républicaine peut prendre fin dès le 3 février 2024 au soir : cette semaine, deux étapes très importantes méritent l'attention. 1) Avec les soutiens officiels de Tim Scott et de Vivek Ramaswamy qui quittent la course 2024 et appellent à voter Donald Trump, Nikki Haley n'arrive pas à rassembler auteur d'elle tous les autres candidats pour faire vivre un front commun face à Trump.



Cette hypothèse a pris fin. 2) Hier, Donald Trump a mis en évidence une liste impressionnante de personnalités publiques de la Caroline du Sud lui apportant leur soutien. Or, le 3 février 2024, la primaire Républicaine intervient en Caroline du Sud. C'est l'Etat où Nikki Haley a été Gouverneure de 2011 à 2017. En 2011, elle a gagné grâce au début du phénomène Tea Party et alors au soutien de Sarah Palin. C'est à dire une option très radicale chez les Républicains. Les sondages dans cet Etat sont très favorables à ... Donald Trump. Battue dans son propre Etat, Nikki Haley pourrait-elle continuer la course ? Probablement pas. La primaire Républicaine pourrait être pliée dès le 3 février 2024 au soir.

La victoire de Donald Trump dans les primaires est désormais assurée

Avec les soutiens officiels de Tim Scott et de Vivek Ramaswamy qui quittent la course 2024 et appellent à voter Donald Trump, la compétition est pliée. La seule hypothèse résidait dans la capacité de Nikki Haley à rassembler auteur d'elle tous les autres candidats pour faire vivre un front commun face à Trump. Cette hypothèse a pris fin. La désignation de Donald Trump est désormais incontournable. 

New Hampshire : Donald Trump largement en tête

Dernier sondage via Boston Globe (sur échantillon de 500) : Trump : 50 %, Haley : 34 %, DeSantis : 5 %. Le constat est triple : 1) Nikki Haley connait une progression. 2) DeSantis n'est plus l'alternative. Il est le grand perdant de l'Iowa. 3) Haley ne rassemble pas tous les autres soutiens au point d'approcher les scores de Trump. Au 5 mars, la désignation de Trump est faite.

Iowa : large victoire de Trump

Trump : 51 % / DeSantis : 21 % / Haley : 19 %. C'est la 1ère fois qu'un tel écart est creusé dans cet Etat lors d'une primaire Républicaine. Mais c'est aussi la victoire des sondages. Cet ordre de grandeur a été donné dans cet Etat depuis octobre 2023. Seule Nikki Haley a gagné du terrain par rapport aux sondages d'alors. Si cette dynamique pro-Haley se vérifie, elle peut signifier un score serré dans le New Hampshire (NH), ce qui changerait la donne. Trump peut-il être battu dans le NH ?

L'Iowa et le début des vrais choix

Les Républicains ont trois enjeux avec l'Iowa : 1) Quel écart pour Trump ? Il est établi qu'il devrait gagner mais avec quel écart ? En 2016 l'Iowa avait été la révélation de Trump face à Ted Cruz, Jeb Bush ... Là, l'enjeu réside dans l'ampleur de sa victoire.



2) Qui sera second ? Haley ou DeSantis. Si c'est Haley, la campagne de DeSantis sera très fragilisée. 3) Le niveau de mobilisation des Républicains. Dans des conditions météo délicates, combien seront-ils à se déplacer et donc à attester d'une forte mobilisation ? Ce qui est sûr c'est qu'avec l'Iowa on quitte le domaine des sondages pour les vrais choix ! 

New Hampshire : un test instructif

Chris Christie se retire de la course. Dans le New Hampshire, il était en 3 ème position dans les intentions de votes avec 12 %. Très opposé à Trump, Christie va-t-il voir ses électeurs se reporter sur Haley ? Si c'est le cas, un nouveau bond en avant pour Haley devrait intervenir. Avant le retrait de Christie, (sondage Boston Globe : 1 000 sondés du 03 au 07 janvier 2024) : Trump : 45 %, Haley : 26 %, Christie : 12 % et DeSantis : 7 %. 

Iowa : J - 06 et le "phénomène Trump"

Les affaires se multiplient. Une seule d'entre elles susciterait la fin politique de son accusé, et pour Trump ... ça ne change rien. Il esquive. Il refuse de répondre. Il attaque. Ses électeurs sont toujours là, imperméables aux affaires. Chacun ne lit plus que ce qu'il croit et ne fait confiance qu'à ce qu'il croit. Bien davantage, Trump a inversé la mécanique. Ceux qui l'attaquent deviennent les sujets du jour. Un climat inédit. 

Donald Trump et le marqueur des foules aux réunions

En 2016, le marqueur des foules considérables a été le meilleur indicateur possible du "phénomène Trump" alors naissant. Des heures d'attente pour assister à ses réunions. Aujourd'hui, même réalité. Sur ce marqueur des foules, Trump domine largement tous ses autres concurrents.

L'éligibilité de Trump : un bel exemple de droit

La question est simple : l'application de l’article 3 du 14e amendement qui stipule que quiconque a prêté serment de défendre la Constitution des États-Unis et aurait ensuite « pris part à une insurrection ou à une rébellion » contre elle n’est plus éligible à une fonction dans un État ou à l’échelle fédérale. L'interprétation est compliquée : janvier 2021 : est-ce une insurrection ? Et le discours de Donald Trump a-t-il été l'appel à cette insurrection ? Un bel exemple de droit : comment qualifier des faits !

Donald Trump et la Cour Suprême

Donald Trump a officiellement saisi la Cour Suprême de la décision du Colorado concernant sa participation aux primaires. C'est un sujet juridique très intéressant car la Cour aura notamment à qualifier les événements du 6 janvier 2021 : insurrection ou pas ? Et comment qualifier le discours de Trump avant lesdits événements ? Mais tant que les procédures judiciaires suivront leur cours, les bulletins devront encore inclure le nom de l’ex-président.