
Quelle pataugeoire! Décidément, les droites se portent mal. Un dégagisme effréné tient lieu de seul moteur dynamique. En France, l'ultime et difficile adoubement réussi fut celui entrepris de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy (40 ans d'histoire commune dont 20 ans de guerre). En Grande Bretagne, le Brexit est une valse à mille temps, depuis son initiateur David Cameron, suivi par l'indéterminée et rigide Theresa May puis par le trop exubérant Boris Johnson et Liz Truss, aussi inconsistante que fugace. Tous membres du Parti Tory, aucun n'était au départ, convaincu du bien-fondé politique du Brexit. Aux Etats-Unis, la très spectaculaire et infatuée tornade Donald Trump resta, contre toute attente, sans lendemain. Là comme en France, les maires du palais, se désignant tous comme des héritiers putatifs, vont d'escarmouche en escarmouche, juste le temps de faire illusion. Le ridicule ne tue pas. De ce désordre, les gauches américaine et française tirent les marrons du feu ; mais rien n'est scellé dans le marbre. Ora Pro Nobis.