J - 23 : de nombreux marqueurs indiquent que Donald Trump va probablement gagner la présidentielle 2024 : dans une démocratie, on ne gagne jamais contre l'opinion. 3 marqueurs méritent l'attention sur l'état d'esprit de l'opinion. 1) Les fortes audiences des films ou séries TV : en 2008, Obama était "annoncé" notamment par Palmer et la série 24 heures chrono. Aujourd'hui, les grosses audiences, c'est quoi ? Toutes les séries sur l'Amérique fondatrice, celle des grands espaces : Yellowstone, Horizon ... 2) Les héritiers des années Obama (Trudeau, Macron ...) sont tous en crise dans les démocraties occidentales qui vivent une fin de cycle. La raison : trois sujets prennent la priorité et éloignent ces profils d'une image favorable : le coût de la vie, l'identité et la sécurité. Justin Trudeau a même désormais au sein du Parti Libéral, son propre parti, des opposants appelant publiquement à son retrait. Les Conservateurs ont à ce jour de 15 à 20 points d'avance en cas d'élections au Canada. Emmanuel Macron est en déconfiture politique. Il a perdu les
Européennes puis les législatives. Son bilan financier annonce des rebondissements majeurs. Pourquoi cette fin de cycle ? Parce que ces profils sont en décalage avec les attentes prioritaires de l'opinion. Ces profils sont liés à une approche mondialisée, un "Etat providence" donc dépensier, une insécurité pour partie niée. Et surtout la prime donnée à l'emballage : la communication. Or aujourd'hui, la prime à l'emballage est perçue comme l'habit de la tromperie. Et pour le reste, c'est le retour à d'autres priorités : les identités traditionnelles (donc la répulsion des migrants), le respect du pouvoir d'achat des citoyens (donc le rejet de l'Etat dépensier) et l'aspiration à la sécurité et retour à la case des identités traditionnelles. Et 3) Kamala Harris est une "héritière" directe des années Obama. Elle incarne le "wokisme" californien. Les Etats clefs (Arizona, Georgie, Caroline du Nord, Nevada, Wisconsin ...) n'ont pas envie d'une "Amérique californienne". Bien au contraire. Pour ces raisons auxquelles il faudrait objectivement ajouter l'impact de RFK Jr, celui de Tulsi Gabbard ... , seul "l'Etat profond" refuse de dresser un constat lucide. RFK Jr était populaire jusqu'à son annonce de soutien à Trump. D'un coup les médias "mainstream" l'ont rangé aux oubliettes. Un autre signe qui compte : Kamala Harris n'arrive pas à faire exister l'un des ultimes rêves de la démocratie américaine : la "première femme présidente" ...
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