Exprimeo - le blog

Donald Trump ou comment sortir du "déjà vu" ?

C'est une épreuve très difficile de de faire une campagne électorale de + surtout si la précédente a été réussie. Car l'enjeu c'est alors de sortir du "déjà vu". C'est le même défi partout. A tous les niveaux. Surtout pour un perdant qui doit montrer un autre visage. En 2016, Trump était l'outsider. L'entrant qui cassait tous les codes habituels. Qui peut-il être en 2024 ? A coup sûr pas l'entrant ? Ni le vainqueur permanent ? Il doit sortir du "déjà vu" et pour le moment il n'y parvient pas. Si ce défi n'est pas relevé avec succès courant le 1er semestre 2023, l'usure le gagnera et l'espace se libérera pour du neuf. Ce d'autant plus que ce neuf est attendu par une composante forte des "Républicains traditionnels comme John Boehner. 

Les Républicains franchissent le seuil des 218 à la Chambre des Représentants

Les Républicains vont analyser longtemps les raisons des échecs en Arizona et au Nevada lors des Sénatoriales. Ces deux échecs sont le tournant des élections intermédiaires 2022. Ils viennent d'accéder au pouvoir à la Chambre des Représentants. Avec une majorité au Sénat, c'était la détention de tout le pouvoir législatif et dans les faits la fin du mandat de Biden. En Arizona, la différence est faite sur 125 000 voix. Au Nevada, la différence tient à moins de ... 10 000 voix. 

Donald Trump peut-il renouveler son offre pour 2024 ?

Donald Trump a officialisé hier sa candidature pour 2024. Avait-il le choix ? Non. C'est la seule façon pour mettre fin aux débats internes sur la place à venir de Trump. Le débat devient ainsi sans intérêt. Trump s'installe au centre du jeu et maintenant c'est à ceux qui veulent le défier de se déclarer. Le vrai enjeu pour Trump est ailleurs. Sa campagne 2024 peut-elle innover par rapport à 2016 et 2020 ? Il doit gagner en sympathie et moins mobiliser les électeurs Démocrates. C'est l'enjeu n°1. 

Les Républicains à 1 siège de la majorité absolue à la Chambre des Représentants

La majorité absolue est à 218 sièges. Les Républicains sont à 217. Il reste 14 élections à finaliser totalement. C'est donc très probable que les Républicains deviendront majoritaires à la Chambre des Représentants. L'écart sera faible. Au Sénat, l'Arizona et le Nevada ont basculé de façon déterminante chez les Démocrates. Dans les deux Chambres, gros écarts entre les prévisions et les réalités électorales. 

Joe Biden sort renforcé des élections du 8 novembre 2022

Il devait être "le grand perdant" du 8 novembre. Finalement, les Démocrates gardent la majorité au Sénat peut-être même en améliorant leurs score selon la décision du 6 décembre. A la Chambre des Représentants, pour le moment c'est 212 (R) / 203 (D) et si les Républicains passent la majorité absolue (218), ce sera de peu. Bref, Biden a donc objectivement passé l'obstacle qui devait sonner le glas de la seconde moitié de son mandat. Voilà la réalité des chiffres ! Cela change totalement la donne des deux côtés. Chez les Républicains, il faut gérer le "cas Trump". Et chez les Démocrates, c'est trop tôt pour chercher le successeur de Biden. Les cartes sont totalement rebattues. 

8 novembre 2022 : la chute des rêves Républicains

 

Nevada : l'écart diminue ...

Avec 90 % des bulletins dépouillés, Adam Laxalt (R) n'a plus que 9 000 voix d'avance. Une élection qui devrait battre des records de score serré. 

Denis Bonzy : les premiers enseignements du 8 novembre 2022

Election Day : 8 novembre 2022 : l'enseignement n° 01 : le choc des peurs : les derniers jours de la campagne ont été dominés par l'agitation des peurs. Du côté des Démocrates, il fallait voter pour ... "sauver la démocratie". Du côté des Républicains, il fallait voter pour ... "sauver l'Amérique". Les Démocrates ont insisté sur des remises en question éventuelles de sujets de société : avortement, droits de minorités, couverture santé ... Les Républicains ont mis en relief les dangers sur des "valeurs fondamentales" qui renvoient à l'Histoire même des Etats-Unis : libertés, sécurité, fiscalité ...

Sur ce dernier volet, à mes yeux souvent à tort, ce programme républicain est présenté comme le programme de Donald Trump. Il est d'abord le programme du Tea Party. Programme né en 2010 et que Donald Trump a relayé en 2016 en lui donnant une expression très agressive, parfois même outrancière alors même que sur le fond ce programme n'est que l'expression du respect de valeurs fondamentales anciennes.

Que montre ce choc des peurs bien au-delà de la démocratie américaine ? Pour l'essentiel trois enseignements. 1) Chaque radicalité alimente une autre radicalité. 2) Aujourd'hui, dans un océan de crises, le vote "contre" structure la victoire.

3) Mais finalement dans ce climat global, ce sont les

 

Election Day : les Républicains très proches du seuil des 50 au Sénat

Dans le Nevada, Adam Laxalt (R) garde en permanence une avance légère mais certaine sur 85 % des votes dépouillés. S'il gagne, les Républicains seront à 50 au Sénat. Pour ne pas perdre la majorité, les Démocrates devront alors gagner l'Arizona et la Georgie. Dans ce dernier cas, tout est reporté au 06/12 puisqu'aucun des candidats n'a franchi la barre des 50 % selon les règles de cet Etat. Si la majorité au Sénat devait dépendre de la Georgie, ce serait une campagne d'une extrême virulence. 

Boston : la fin des années Charlie Baker

Charlie Baker va bientôt quitter son poste de Gouverneur du Massachusetts. Il le quitte en étant dans le top 5 des Gouverneurs les plus populaires avec un pourcentage record d'approbation et de confiance. Il a gagné cette fonction en qualité de Républicain puis il est devenu Indépendant. Mais surtout Charlie Baker a incarné le réalisme et l'efficacité au coin de la rue. Dans la proximité immédiate. Il ne s'est jamais occupé des polémiques fédérales. Lors de problèmes graves locaux, il a incarné la réactivité exemplaire sur le terrain. C'est une lourde tâche que de lui succéder. Ce sera intéressant de voir si un autre style a un espace politique ?