4 novembre 2008, Obama est élu Président. Sa victoire a donné des repères clairs d'une campagne électorale réussie. Une victoire électorale aux Etats-Unis, c'est d'abord la victoire de la mobilisation. Le taux d'abstention est élevé (classiquement de l'ordre de 50 %). Le candidat qui conduit son électorat aux isoloirs a donc de grande chance de gagner. Second marqueur, c'est le tempérament du candidat qui fait la victoire et non pas son programme. L'électorat lit dans la
vie du candidat sa façon d'être, ses valeurs donc ses promesses d'actions futures. Et enfin, troisième marqueur, la place de l'espoir. Une campagne électorale américaine c'est la "culture du nouveau matin". C'est le visuel du soleil qui se lève pour écrire collectivement une nouvelle page de l'Histoire. Si le mandat du sortant est affaibli par des échecs, c'est difficile de faire vivre ce "nouveau matin". Joe Biden ne coche aucune de ces cases. Son électorat est démotivé. Son électorat est en panne de leader. Et le bilan de deux ans est lourd d'échecs qui parlent aux citoyens : inflation, chômage, taux d'intérêt élevé, retrait catastrophique d'Afghanistan ... Les marqueurs de la défaite sont là.
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