Et si finalement Joe Biden se révèle comme Président pour ce qu'il a toujours été dans sa carrière : un "gentil second" sans charisme ? Joseph Biden Jr est né le 20 novembre 1942. Il a été Sénateur du Delaware de 1972 à 2008.
Au Sénat, ses domaines de prédilection ont été la politique étrangère et la politique criminelle.
En 2004, il a été à l’origine d’une loi augmentant très significativement les fonds alloués à la politique contre le crime. C’est aussi un des spécialistes de la lutte contre la drogue.
Autant de domaines de politique fédérale qui l’éloignent de sujets de proximité propres à l’Etat du Delaware.
Dans cet Etat, il s’est distingué par des actions majeures :
- une politique active de défense de l’environnement avec des zones de protection notamment au niveau de plages le long du fleuve du Delaware,
- des mesures pratiques novatrices pour lutter contre l’inégalité face à l’enseignement. Les programmes de bourses et de prêts sont particulièrement développés.
Joe Biden a connu trois tentatives à des primaires pour une présidentielle.
La première fut en 1988. Son parcours fut délicat et une hospitalisation en février 1988 mit fin à sa campagne.
Pour la présidentielle de 2004, il a été sollicité par le Parti Démocrate. Il a alors publiquement et longuement milité pour un ticket Kerry-McCain, ce qui était très original puisque réalisant une sorte d’union nationale. Il n’a pas été entendu et a pris du retrait tout en apparaissant comme le probable Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères dans une éventuelle Présidence Kerry.
Puis candidat en 2008. Battu mais se rangeant ensuite derrière Obama.
Biden était le profil « washingtonien » pour la base démocrate incarnant « l’honorabilité sénatoriale » avec le sens de la mesure et des compromis développé par ce « club ».
Or la base démocrate aspire à un profil plus tranché, en « rupture ».
C'est ce décalage ancien qui impacte sa présidence. Biden est plus que jamais en décalage avec l'ambiance radicalisée des Etats-Unis. Ce décalage le pénalise considérablement. 12 mois de déceptions pour les Démocrates.
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