Une présidentielle américaine se nourrit de contrastes très vifs. Si la contestation du Président sortant existe, il faut alors offrir un choix d'un contraste total. Chaque élection présidentielle est marquée par cette logique de rupture. En 1976, Jimmy Carter promettait la fin d’une présidence machiavélique (Nixon - Ford). En 1980, Reagan marquait le retour d’un pays qui entendait être internationalement respecté. En 1992, la victoire de Clinton était celle de la proximité et du retour aux priorités intérieures. En 2000, le succès de Bush était le triomphe d’une Amérique morale. 2008 avec Obama l'intellectuel face aux bushismes lassant l'opinion ... Et en plus de cette capacité à faire vivre des contrastes forts, il faut avoir un tempérament très particulier. Un ancien candidat à l’élection présidentielle américaine a dressé le portrait du « bon candidat » dans ces termes : « pour devenir Président des USA, il faut le vouloir plus que tout au monde. Il faut avoir la foi d'un martyr, la détermination d ‘un coureur de marathon, la résistance d’un boxeur, la précision d’un chirurgien et la force de caractère d’un commando de guérilla». Pour le moment chez les Démocrates, le candidat qui offre cette capacité de contrastes absolus et avec une détermination implacable semble être Beto O'Rourke : l'autre visage de l'Amérique ou le visage de l'autre Amérique. Son entrée en campagne officielle se prépare.
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