Exprimeo - le blog

J - 6 : Jennifer Newsom et le nouveau visage de la Californie

Le 6 novembre, il y a les élections indécises qui attirent beaucoup l'attention. Il y a aussi des élections très probables qui vont pourtant beaucoup changer des représentations. Ce sera le cas pour la Californie avec l'arrivée d'un couple qui va totalement modifier le positionnement de cet Etat : Gavin et Jennifer Newsom. Avec Jerry Brown, la Californie était représentée par un Gouverneur âgé : 80 ans. Gavin Newsom a 51 ans. Jerry Brown est un conceptuel. Gavin Newsom est un médiatique. Et surtout, Jennifer Newsom, son épouse, va occuper une place considérable. Actrice, elle est un atout électoral de premier poids. Le visage international de la Californie va totalement changer. Et l'exposition médiatique de la Californie sera démultipliée. 

J - 7 : le Texas et les autres ... élections

Mardi 6 novembre dans la soirée, tous les regards seront tournés vers le Texas. 2 symboles de la nouvelle génération Démocrate seront-ils capables de s'imposer dans une terre historiquement Républicaine : Beto O'Rourke et Julie Oliver. Si un des deux gagne (surtout Beto O' Rourke face à Ted Cruz), c'est un séisme politique fédéral. Si les 2 devaient gagner, c'est une crise au sein même du Parti Républicain et une nouvelle donne avant 2020. Le 6 novembre, il y aura bien le Texas et les ... autres scores. 

Tom Steyer, George Soros et Mike Bloomberg en bêtes noires des militants Républicains

 

La liste des destinataires de bombes est impressionnante d'identification des leaders Démocrates. Selon la presse américaine des engins potentiellement explosifs auraient été envoyés par la poste. Les cibles : Bill Clinton, Hillary Clinton, Barack Obama, Michelle Obama; l'ancien vice-président Joe Biden, l'ancien procureur général Eric Holder, l'ancien directeur de la CIA, John Brennan, l'ancien directeur du renseignement national, James Clapper, le Sénateur. Cory Booker du New Jersey et Kamala Harris de la Californie, les représentants Maxine Waters de Californie et Debbie Wasserman Schultz de Floride, George Soros, Robert De Niro,  les bureaux de CNN à New York et Tom Steyer. A l'approche du vote, Tom Steyer, Soros et Bloomberg mobilisent beaucoup de militants Républicains. Ils sont pris à partie dans des conditions totalement inédites de violences verbales. Une donne nouvelle au sujet des donateurs financiers habitués traditionnellement à davantage de discrétion. 

Donald Trump sur le terrain en vraie campagne électorale

Donald Trump fait une campagne de terrain très dense. Chaque jour un déplacement. L'enjeu est considérable : garder au moins la majorité au Sénat. Et avant les drames de ces derniers jours, le parti Républicain était bien parti pour y parvenir. Il reste à identifier les effets des deux drames de la semaine écoulée. Trop tôt pour le dire avec précision. Ce qui est sûr c'est que Donald Trump ne ménage pas sa peine. 

When we all vote : la recherche de la mobilisation Démocrate est difficile

Il y a toujours un moment où le marqueur des chiffres trouve un sens. Les faits sont les suivants : Twitter = 38 000 membres pour When we all vote. Facebook = 41 900 membres. Sur YouTube, la vidéo la + vue = 2 500 vues. Quand la mobilisation pour le vote peine à ... mobiliser. Cette réalité des chiffres apporte trois informations : 1) c'est toujours difficile de mobiliser pour une cause civique non directement liée à un résultat électoral personnalisé. 2) Il y a un effritement dans l'attractivité des Obama. 3) La résurrection fédérale du Parti Démocrate n'est pas gagnée.

Et si Donald Trump améliorait sa majorité au Sénat ...

Par rapport à la version apocalyptique délivrée par des médias français vouant les élections intermédiaires 2018 à devenir le massacre pour Donald Trump, la réalité des sondages les plus récents change significativement de cette version. Les Républicains pourraient perdre la majorité à la Chambre des Représentants mais la garder au Sénat voire même l'améliorer. Les affaires et autres scandales n'ont eu aucune prise sur l'électorat Républicain. Bien davantage les vagues de migrants soudent l'électorat aux côtés de Donald Trump. Donald Trump donne au coeur de l'électorat Républicain ce que cet électorat attendait. L'enjeu devient celui de la mobilisation. Si les Démocrates ne parviennent pas à trouver des thèmes mobilisateurs, le scrutin s'éloigne du vote sanction pour Donald Trump. 

Barack Obama manifestement inquiet au sujet de la mobilisation des Démocrates

Au cours d'une vidéo de 4 minutes 30, Barack Obama s'attaque ainsi aux 7 excuses suivantes :

1. "La politique ne m'intéresse pas" ;
2. "Je ne m'identifie pas aux candidats" ; 
3. "Mon vote n'a pas d'importance" ;
4. "Les élections de mi-mandat son ennuyeuses" ;
5. "Je suis mal informé" ;
6. "Je ne sais pas où je dois voter" ;
7. "Je n'ai pas le temps de voter".

A la première excuse, il répond par exemple : "Ecoutez, je m'en fous des Pokémons, mais ça ne les empêchera pas de revenir. C'est exactement ce que les personnes au pouvoir espèrent : que vous abandonniez, que vous n'alliez pas voter. Et quand vous vous désengagez, vous laissez les autres remplir le vide. Ça leur permet de ne rien faire sur les choses que vous voudriez que le gouvernement fasse. Alors si vous voulez vraiment leur mettre des bâtons dans les roues, éliminez-les. Voter pour quelqu'un de meilleur". Et à chaque motif de démobilisation, Barack Obama répond par des arguments.  La bataille pour la mobilisation est décisive. Ce d'autant plus que les images des caravanes du Honduras mobilisent les Républicains pour Trump ... 

Donald Trump mobilise manifestement l'électorat Républicain

Kavanaugh + les images des caravanes de migrants Honduriens : l'électorat Républicain est fortement mobilisé. Comme rarement à ce point lorsqu'il s'agit d'apporter son soutien au Président en exercice lors d'élections intermédiaires. Cela se manifeste notamment par l'importance des foules lors des réunions de Donald Trump. Considérable. Aucun leader Démocrate ne parvient à s'approcher de telles mobilisations. Mais aussi les panneaux de soutien exposés par les candidats Républicains qui entendent manifester leur proximité avec Donald Trump. Une réalité qui est lourde de sens à moins de 15 jours du vote. 

Texas : quand Donald Trump défend "Beautiful Ted"

Hier soir, Donald Trump était au Texas pour soutenir Ted Cruz qu'il appelle désormais «Ted le magnifique» (Beautiful Ted). Durant la campagne 2016,  il avait affublé Ted Cruz du surnom moqueur de «Ted le menteur» (Lyin' Ted). Mais les temps ont changé. Il faut absolument sauver Ted Cruz pour conserver la majorité républicaine au Sénat. Et chacun y met du sien. Ted Cruz déclare : «Je vais faire une prédiction : en 2020, Donald Trump sera largement réélu président des États-Unis». Et Donald Trump annonce au sujet de Ted Cruz : «Il a défendu vos emplois, il a défendu vos frontières, il défend vos familles, il défend votre foi». Sur scène, face à une marée de casquettes rouges «Make America Great Again», Donald Trump a moqué le jeune démocrate Beto o'Rourke qualifié de «gauchiste radical qui plaide pour des frontières ouvertes». Ted Cruz est repassé en tête des sondages ... et une foule énorme était au meeting commun de Trump et Cruz. 

Le Texas et ses deux élections emblématiques

 Le 6 novembre au soir, le Texas sera au centre de toutes les analyses avec deux scrutins très forts : Beto O'Rourke face à Ted Cruz et Julie Oliver face à Roger Williams. Julie Oliver a 46 ans. Mais surtout un parcours hors du commun. Elle a connu la "vraie pauvreté" dans sa jeunesse dans la petite ville d’Ovilla, dans la banlieue de Dallas, sa mère étant une institutrice puis une femme de ménage. Elle a connu un parcours personnel atypique. Très jeune mère de famille avant même de finir ses études. Son district est historiquement fortement Républicain.  Mais elle a choisi la même campagne que Beto O'Rourke : aller au contact par le porte à porte. Elle a fait des soins de santé un élément central de sa plate-forme, ce qui pourrait constituer une stratégie gagnante dans les zones rurales du Texas. L'État a le taux le plus élevé de personnes non assurées du pays et les zones rurales du pays ont vu fermer leurs hôpitaux ces dernières années. Trump a été majoritaire sur ce District. Une victoire de Julie Oliver comme une victoire de Beto O'Rourke auraient une signification fédérale considérable. Le Texas s'est installé au coeur du scrutin du 6 novembre avec des aspects symboliques très forts.