Robert Mueller a annoncé hier jeudi de nouvelles poursuites à l'encontre de l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, et de l'ex-associé de ce dernier, Richard Gates. L'acte d'accusation signé par le Procureur Robert Mueller détaille 32 nouveaux chefs d'inculpation concernant des faits présumés de fraude fiscale et de dissimulation de comptes bancaires à l'étranger. De 2006 à 2015, les deux hommes ont travaillé comme consultants politiques et lobbyistes au service du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, et des partis proches de ce dirigeant qui a été renversé en 2014. Ils sont accusés d'avoir monté un système complexe permettant de ne pas déclarer au fisc américain une grande partie de leurs millions de dollars de revenus. Selon l'acte d'accusation, plus de 75 millions de dollars ont ainsi transité par des comptes offshore. Les deux suspects se voient reprocher d'avoir blanchi dans le processus plus de 30 millions de dollars. Paul Manafort a dirigé de juin à août 2016 l'équipe de campagne de M. Trump, dont il a été écarté quand sa proximité avec les intérêts russes en Ukraine a été révélée. Fin octobre, M. Mueller avait retenu contre MM. Manafort et Gates douze chefs d'accusation, dont blanchiment, fausses déclarations et non déclaration de comptes détenus à l'étranger. Mardi, un avocat international, Alex van der Zwaan, a plaidé coupable d'avoir menti à des enquêteurs de la police fédérale (FBI) concernant ses échanges avec Richard Gates. Une fois de plus, de telles procédures donnent progressivement le sentiment d'une pelote de laine et bien malin qui peut indiquer ce qu'il en sera à l'issue de rebondissements en rebondissements.
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