
«On a battu tous les records», a déclaré hier Donald Trump dans les jardins de la Maison-Blanche, entouré de dizaines d'élus de la majorité. «C'est la plus grande baisse d'impôts de l'histoire de notre pays.» «Une chose aussi grande, aussi durable, aussi profonde n'aurait pu être accomplie sans un magnifique leadership présidentiel. M. le président, merci de nous avoir fait franchir le ligne d'arrivée», a déclaré le président républicain de la Chambre des Représentants, Paul Ryan. La baisse d'impôts est un pari sur l'avenir. Elle ajoutera 1500 milliards de dollars aux déficits sur la prochaine décennie, mais les républicains arguent qu'elle poussera durablement la croissance au-delà de 3%, ce qui génèrerait de nouvelles rentrées fiscales. Des analyses indépendantes estiment toutefois que ces rentrées ne compenseront que partiellement les déficits. Dès février 2018, les prélèvements à la source baisseront sur les feuilles de salaire. Les familles paieront 1600 dollars d'impôts sur le revenu en moins l'an prochain, en moyenne, selon le Tax Policy Center. Le texte fiscal inclut aussi une grande revendication conservatrice: la suppression d'une amende qui était imposée par «Obamacare» aux Américains non assurés et qui visait à inciter le plus grand nombre à cotiser. En frappant le coeur de la loi de 2010, les républicains espèrent précipiter son effondrement et forcer les démocrates à coopérer sur un remplacement.