Exprimeo - le blog

Que cache la demande d'immunité de Michael Flynn ?

Selon le Wall Street Journal, l'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, a proposé au FBI et aux parlementaires enquêtant sur les liens de proches du président américain avec la Russie d'être entendu en échange d'une immunité. Cette offre, étendue à travers son avocat à la police fédérale américaine (FBI) ainsi qu'aux deux commissions d'enquête de la Chambre des représentants et du Sénat, n'a pas pour l'instant été acceptée, précise le journal américain sur son site, en s'appuyant sur plusieurs responsables officiels anonymes proches de l'affaire. «On ignore si M. Flynn a proposé de parler d'aspects spécifiques du temps qu'il a passé à travailler pour M. Trump, mais le fait qu'il cherche une immunité suggère que M. Flynn sent qu'il pourrait faire face à des ennuis judiciaires après son bref passage au poste de conseiller à la sécurité nationale», explique le quotidien. Michael Flynn a été forcé de démissionner le 13 février après la révélation de contacts répétés avec l'ambassadeur russe aux États-Unis alors même que l'administration Obama imposait des sanctions contre Moscou. Des enquêtes parlementaires et du FBI s'intéressent à l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, et notamment à d'éventuelles collusions entre l'entourage de Donald Trump et des responsables russes. Cette demande d'immunité pourrait être le premier gros scandale de l'administration Trump ... ?

Donald Trump organise la Maison Blanche comme la ... Trump Company

C'est inédit à ce point. Le Président des Etats-Unis venu du privé organise la Maison Blanche comme son ex-entreprise. Denier exemple en date, la nomination de sa fille. Ivanka Trump a annoncé hier qu'elle allait devenir employée fédérale non rémunérée, comme son mari Jared Kushner. «J'ai entendu les inquiétudes de certains concernant mon rôle de conseillère du président (...) et je serai désormais une employée non rémunérée de la Maison-Blanche, soumise à toutes les mêmes règles que les autres employés fédéraux», a-t-elle annoncé dans un communiqué. La Maison-Blanche a immédiatement salué cette démarche d'Ivanka Trump «dans son rôle, qui n'a pas de précédent, de Première fille conseillère du président». Donald Trump organise la Maison Blanche comme hier la Trump Company. Et il fonctionne sur les mêmes bases partant du principe qu'un texte signé par ses soins doit être exécuté. Sur ce dernier point, c'est ignorer très rapidement le rôle du Congrès.

Donald Trump tourne la page de l'Accord de Paris

Depuis le siège de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), à quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche, Donald Trump a signé hier le «décret sur l'indépendance énergétique» qui ordonne un réexamen de la mesure phare de Barack Obama : le Clean Power Plan, qui impose aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2. «Mon administration met fin à la guerre contre le charbon», a lancé, entouré de mineurs, Donald Trump qui a, à plusieurs reprises par le passé, mis en doute la réalité du réchauffement de la planète et le rôle des activités humaines dans ce dernier. Ce décret, coup de pouce assumé aux énergies fossiles, va à l'opposé des priorités affichées lors de l'Accord de Paris. Dans la foulée, annonçant «une nouvelle ère» dans le secteur énergétique aux États-Unis, Donald Trump a insisté sur l'impérieuse nécessité de supprimer nombre de réglementations environnementales «inutiles et destructrices d'emplois». «Nous adorons les mineurs du charbon, des gens fantastiques», a-t-il martelé, promettant de leur «redonner du travail». Le Clean Power Plan (projet pour une énergie propre), qui a pour but d'accélérer la transition énergétique, impose aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2 de 32% d'ici 2030 par rapport à 2005. S'il entrait en vigueur, il se traduirait par la fermeture de nombreuses centrales à charbon, les plus anciennes et les plus polluantes. Les priorités de Barack Obama en matière d'environnement appartiennent bien au passé.

Donald Trump inquiète les milieux financiers

La lune de miel entre Donald Trump et les milieux financiers est-elle en train de prendre fin ? Les milieux financiers analysent l'échec de la réforme de l'Obamacare comme l'échec de la "prise de pouvoir de Trump". Si sur sa réforme clef, Donald Trump est incapable de convaincre sa propre majorité, la majorité républicaine, sur quels textes y parviendra-t-il ? Et s'il n'y parvient pas rapidement, plus les élections intermédiaires de 2018 approcheront, plus ce sera difficile. Hier, sur Wall Street, les principaux indices boursiers ont clôturé la journée dans un ordre dispersé. Les investisseurs se demandent si Trump sera capable de mettre en oeuvre son programme de relance économique. L'indice vedette Dow Jones a cédé 45, 74 points (-0,2%) à 20 550,98 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 11,64 points (+0,2%) à 5840,37 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,39 points, soit 0,1%, à 2341,59 points. Une clôture bien améliorée par rapport à l'ouverture de la séance. Les prochains jours seront dominés par une question : quelle présidence Trump avec quelle majorité ?

 

Donald Trump peut-il se fâcher aussi avec l'aile droite du Parti Républicain ?

En reprenant une grande partie des thèmes du Tea Party dont le thème du rejet de la classe politique professionnelle, Donald Trump peut-il engager aussi une bataille contre l'aile droite du Parti Républicain ? Non. Donald Trump est déjà fâché avec les modérés du Parti Républicain. C'est le résultat des primaires comme du tempérament même de Donald Trump. Et la réconciliation s'annonce très difficile. En réalité, il n'y aura pas de réconciliation mais du calme à l'ombre des sondages. Tant que Trump reste à une certaine hauteur au sein de l'électorat républicain, les modérés restent en retrait. Mais si Trump chute dans l'électorat républicain, les comptes à régler le seront. Par conséquent, si Trump se fâche aussi avec l'aile droite du Parti républicain c'est l'hémorragie dans toute la majorité républicaine parlementaire. Les Etats-Unis sont entrés en territoire inexploré tant le schéma actuel ne répond à aucun précédent.

Donald Trump ou le retour à septembre 2015

En septembre 2015, les candidats pour 2016 ont commencé leur "tour de chauffe". Un fait important se produit : la démission de John Boehner de sa fonction de Speaker de la Chambre des Représentants. Il jette l'éponge. Pourquoi ? Parce qu'il constate que la majorité républicaine est incapable de travailler ensemble. A cette époque, John Boehner fait l'objet de moqueries. Il abandonne parce qu'il n'a pas "l'autorité nécessaire", le "charisme pour rassembler" ... Et Donald Trump ajoute à la liste des griefs éventuels. Il se moque ouvertement de l'échec de John Boehner. Mais les clivages au sein du Parti républicain sont restés les mêmes. Et aujourd'hui, Donald Trump est dans la situation de John Boehner sauf que Trump ne démissionne pas à la différence de Boehner. 

Quand Trump découvre le vrai pouvoir des parlementaires

Hier, les membres de la Chambre des Représentants ont donné une leçon de "démocratie parlementaire" dans un régime présidentiel quand en France on vit un exercice solitaire du pourvoir dans un régime supposé ... parlementaire. La seconde leçon c'est qu'il n'y a pas de majorité républicaine aujourd'hui comme hier tant les oppositions sont irréductibles entre les radicaux et les modérés. Ce n'est pas nouveau. En septembre 2015, John Boehner a démissionné de ses fonctions à la Chambre des Représentants constatant son impuissance face à ces oppositions. Rien n'a changé. C'est le vrai problème de fond.

1er décalage dans le vote sur l'Obamacare ...

Hier soir, Donald Trump a demandé la fin des négociations sur sa réforme de la santé. Donald Trump a fait savoir qu'il exigeait un vote à la Chambre des représentants aujourd'hui vendredi pour abroger et remplacer «Obamacare», quelle qu'en soit l'issue. Un vote de procédure aura lieu aujourd'hui vendredi vers 10 h, avant un vote final dans l'après-midi. Initialement, le vote devait avoir lieu jeudi, mais les chefs républicains avaient été obligés de reporter le scrutin face aux divisions internes. Promulguée il y a sept ans jour pour jour, la loi sur l'assurance maladie de Barack Obama est depuis la cible prioritaire des républicains, symbole selon eux d'une socialisation de la médecine. À chaque échéance électorale, ils ont promis aux Américains de l'abroger dès qu'un républicain siégerait à la Maison-Blanche. C'est le cas depuis le 20 janvier, mais la promesse est plus difficile à tenir que prévu. L'opposition vient de Républicains modérés et des radicaux. Pour les républicains modérés, abroger Obamacare est inacceptable si cela conduit à une hausse du coût de la santé et une perte de couverture pour des millions de personnes. Pour les ultraconservateurs, la loi élaborée par les chefs républicains ne va pas assez loin dans le désengagement public d'un marché qui devrait, selon eux, être entièrement privé. Ils critiquent le fait que des dispositifs d'aides et des réglementations d'Obamacare soient conservées. La première journée clef dans les relations entre Trump et sa majorité parlementaire.

Donald Trump et le rendez-vous sur la réforme de la santé

La Chambre des Représentants doit voter aujourd'hui sur le texte abrogeant et remplaçant «Obamacare». «Personne ne connaît la réponse», a indiqué Paul Ryan, Président de la Chambre, interrogé sur Fox News. L'aile la plus conservatrice de la majorité républicaine estime le projet de réforme trop dispendieux pour l'État fédéral, tandis qu'une poignée de modérés s'inquiètent de la hausse prévue du coût de l'assurance maladie pour certaines populations, et de la perte de couverture de 14 millions d'Américains dès 2018, année des élections législatives. C'est un test pour tout le monde. Trump d'abord. Les élus proches du Tea Party. Et les Démocrates. Une journée très importante donc pour la présidence Trump.

Jusqu'où Hollywood peut-il s'engager dans le militantisme acharné contre Donald Trump ?

La question se pose de plus en plus sérieusement : jusqu'où Hollywood peut-il s'engager dans le militantisme acharné contre Donald Trump ? Ce sont des actrices qui mènent la bataille. Jusqu'où peut aller cette bataille ? Pour quelle efficacité ? Ces vedettes doivent-elles faire le pas de la candidature en 2018 ? Finalement ne s'agit-il pas d'un feu de paille ? Ces vedettes ne rendent-elles pas service à ... Trump ? Ce qui est sûr c'est que le Parti Démocrate va devoir clarifier ses relations avec Hollywood. En 2008, Obama avait demandé à Hollywood de lever des fonds mais pas d'apparaître en tribune. La discrétion avait alors prévalu. Y aura-t-il un changement de ligne directrice ? Tout va dépendre des arbitrages budgétaires du Congrès qui vont être le marqueur des vraies ruptures.