Exprimeo - le blog

Donald Trump : du jamais vu !

La conférence de presse de Donald Trump hier à la Maison Blanche relève manifestement du jamais vu. Assurant avoir hérité d'une situation «chaotique» il affirme, en énumérant les décrets signés dans le Bureau ovale, que jamais une présidence n'avait fait autant en si peu de temps. «Les gens le savent, la plupart des médias, non. Ou plutôt, ils le savent, mais ils ne l'écrivent pas», ajoute-t-il, désignant l'ennemi du jour : la presse. El il continue : «je suis ici pour faire passer mon message directement au peuple (...) car nombre de journalistes de notre pays ne vous diront pas la vérité et ne traiteront pas les gens formidables de ce pays avec le respect qu'ils méritent». Evoquant «un niveau de malhonnêteté hors de contrôle», il continue la charge : «la plupart des médias, à Washington DC, mais aussi à New York et Los Angeles, ne parlent pas pour le peuple mais pour des intérêts particuliers et pour les profiteurs d'un système qui est cassé». «Je vous dis simplement que vous êtes des gens malhonnêtes», tempête-t-il un peu plus tard. «Le public ne vous croit plus !». «Asseyez-vous !», lance-t-il à l'attention d'un journaliste qui tente une relance après sa question. «Taisez-vous!», lâche-t-il à un autre. Du jamais vu.

Quand les ambassades deviennent les cadeaux officiels pour les financiers de la campagne ...

Jeffrey Loria, propriétaire des Marlins de la Floride (club de baseball), devrait être nommé ambassadeur des Etats-Unis en France. Selon la presse américaine, le chef de cabinet de la Maison-Blanche Reince Priebus a recommandé Jeffrey Loria pour ce poste auprès du président Donald Trump. Expérience diplomatique : aucune !  Barack Obama n'avait pas échappé à cette "tradition". Mais il avait choisi des profils plus "tempérés" et souvent en considérant quand même les caractéristiques locales. Là, ce n'est plus le cas. Les "affaires étrangères" méritent tout particulièrement leur ...nom.

James Mattis officialise l'avertissement à l'OTAN

Aujourd'hui, Le secrétaire américain à la Défense James Mattis a sommé ses alliés de l'OTAN d'augmenter leurs dépenses militaires, faute de quoi les États-Unis pourraient «modérer leur engagement» envers l'Alliance atlantique. «Je vous dois la clarté sur la réalité politique aux États-Unis, ainsi que de vous communiquer l'exigence d'équité qu'exprime mon peuple», a déclaré James Mattis devant ses homologues de l'OTAN, selon un texte communiqué par ses services. «L'Amérique va honorer ses responsabilités, mais si vos nations ne veulent pas voir l'Amérique modérer son engagement envers cette Alliance, chacune de vos capitales doit montrer son soutien à notre défense commune», a averti M. Mattis. Le «partage du fardeau» des dépenses militaires entre les Alliés s'est imposé comme le sujet numéro un de la première réunion de l'OTAN à laquelle participe James Mattis à Bruxelles. Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait plusieurs fois indiqué que les États-Unis réfléchiraient à deux fois à respecter leurs obligations envers l'OTAN si les alliés européens ne se rapprochaient pas plus rapidement de l'objectif de dépenses de défense à hauteur d'au moins 2 % du PIB. Parmi les 28 pays membres de l'Alliance, seuls les États-Unis, la Grèce, le Royaume-Uni, l'Estonie et la Pologne respectent à ce jour ce seuil. Une donnée qui va changer de nombreux budgets.

Michael Flynn et la première victoire des "autres pouvoirs"

Concrètement, au moment même où l'administration Obama ordonnait fin décembre des sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans les élections américaines, Michael Flynn assurait l'ambassadeur de Russie à Washington Sergueï Kislyak que Donald Trump serait beaucoup moins sévère. Le FBI serait en possession des enregistrements des conversations téléphoniques. Selon les quotidiens Washington Post et New York Times, à l'origine des révélations, de telles discussions étaient potentiellement illégales. Toujours selon la presse américaine lundi, le ministère de la Justice américain a averti la Maison-Blanche que cette erreur de Michael Flynn pourrait le rendre vulnérable à une tentative de chantage russe. Le général à la retraite Joseph Kellogg, un ancien responsable à l'état-major interarmées, a été aussitôt désigné par la Maison-Blanche pour assurer l'intérim à ce poste stratégique de conseiller à la sécurité auprès du président. Parmi les successeurs possibles cités dans les médias figurent en tête le vice-amiral Robert Harward, ancien commandant adjoint du Commandement militaire central, ou le général David Petraeus. L'administration Trump découvre progressivement l'impact des autres pouvoirs dans le cadre de la gestion de la Présidence ...

Le choc Trump / Trudeau : hauts risques pour Justin Trudeau

Même si Justin Trudeau est actuellement fragilisé par son revirement sur le mode de scrutin, il incarne à ce jour l'héritage de Barack Obama en Amérique du Nord. Sa rencontre ce jour avec Donald Trump est un test considérable. Pour l'excellent communicant qu'est Justin Trudeau, comment marquer sa différence avec Donald Trump ? Jusqu'où exposer ses oppositions ? C'est le premier véritable test sur la scène internationale pour Justin Trudeau en dehors du climat consensuel dont il a bénéficié jusqu'alors.

Donald Trump face au pouvoir judiciaire

"On se retrouve en Cour, la sécurité de notre pays est en jeu ! » C’est par cette formule sur Twitter, écrite en majuscules, que Donald Trump, a accueilli hier la décision unanime de la Cour d’appel fédérale de San Francisco de maintenir la suspension de son décret sur l’immigration. Le jugement, qui ne porte pas sur le fond, confirme l’ordonnance de suspension prononcée le 3 février par le juge fédéral James Robart, de Seattle. En clair, les ressortissants des sept pays à majorité musulmane ciblés par le décret présidentiel peuvent continuer, pour le moment, à voyager aux États-Unis. « 3-0 », a tweeté l’ex-candidate démocrate Hillary Clinton, dans une référence au nombre de juges de la Cour d’appel fédérale de San Francisco. C’est cette même cour, dont l’appellation précise est Cour d’appel des États-Unis pour le neuvième circuit, que le département de la Justice américain pourrait saisir afin que l’ensemble de ses juges — ils sont 24 — se prononcent en appel. Autrement, le gouvernement Trump pourra mener l’affaire en Cour Suprême. La Cour suprême est quant à elle équilibrée idéologiquement, puisque le siège laissé vacant par le décès du conservateur Antonin Scalia n’a toujours pas été comblé. Si la plus haute cour fédérale devait prononcer un jugement à quatre juges contre quatre, la décision de la cour d’appel serait maintenue. C'est donc une situation très incertaine qui est ouverte.

Boston fête les New England Patriots

La neige, la pluie et le temps froid n’ont pas empêché les partisans des Patriots de la Nouvelle-Angleterre de célébrer mardi la plus récente conquête du Super Bowl de leur équipe. Les quintuples vainqueurs du Super Bowl ont été accueillis en héros lors d’un défilé au centre-ville de Boston. De nombreux fans avaient enfilé, par-dessus leur manteau, des chandails avec le numéro 12 de Tom Brady. Brady qui échangeait des passes avec des partisans pendant que les chars transportant les joueurs circulaient dans les rues de la capitale du Massachusetts. Les joueurs ont défilé devant quelques-uns des sites historiques de la ville, dont le Faneuil Hall et le Boston Common, le fameux jardin public situé au coeur de la ville. L'occasion pour Boston de rappeler que c'est une ville ou tous les sports sont rois.

Justin Trudeau grand bénéficiaire de l'élection de Donald Trump ?

Justin Trudeau engage manifestement une action de communication pour présenter le Canada et lui à titre personnel comme l'anti Trump : le pays où l'accueil est naturel, où la démocratie est apaisée ... C'est un axe qui mérite l'attention et qui peut constituer une réelle opportunité pour le Canada dans ses racines économiques et universitaires tout particulièrement. Mais le plus rapidement, c'est sur le volet touristique que les bienfaits de ce positionnement pourraient être forts. 

Aujourd'hui : Donald Trump et le test de légalité

L'Administration Trump maintient son argumentation sur le décret présidentiel bloquant l'entrée des ressortissants de sept pays (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pour trois mois et gelant pendant quatre mois l'accueil de réfugiés : «ce décret est un exercice légal de l'autorité du président sur l'entrée des étrangers aux États-Unis et l'admission des réfugiés». Une nouvelle étape de cette bataille judiciaire doit se dérouler aujourd'hui à 15h00 locales au cours d'une audience avec la Cour qui doit statuer sur la décision de suspendre le décret sur tout le territoire américain prise vendredi par un juge de Seattle, James Robart. Le blocage du décret a de fait rouvert les portes du pays aux étrangers visés par le texte. Le fait nouveau, c'est que Facebook, Google, Microsoft, Twitter et Apple ont déposé dans la nuit de dimanche à lundi une requête en justice dénonçant les «dommages» causés par ce texte. Avec ce volet économique, la polémique change de dimension.

 

La semaine où Donald Trump entre dans la réalité politique américaine ...

Il aura fallu 15 jours pour que Donald Trump entre dans la réalité politique américaine. Pendant la campagne électorale, Donald Trump a fait une campagne "hors sol" allant de ruptures en ruptures. Des ruptures telles que l'opinion y voyait une absolue nouvelle politique. Pendant les 14 premiers jours, Donald Trump a continué sur la lancée avec les executive orders. D'un seul coup, pour les non connaisseurs, le régime "présidentiel" américain trouvait son régime : le Président peut décider de tout. Mais ce n'est ni la réalité juridique ni la réalité des usages. Le régime "présidentiel" est un régime très équilibré avec des pouvoirs institutionnels dont le pouvoir judiciaire. Trump le découvre avec les premières décisions de justice. Comme Donald Trump sera vite confronté à une autre réalité qu'il a voulu ignorer jusqu'à ce jour : le pouvoir médiatique. Il ne pourra pas tenir dans ce bras de fer permanent. Trump vient d'entrer dans la réalité politique américaine. Le mandat de Trump vient de débuter pour de bon.