Le rythme électoral classique reposait sur 4 étapes successives :
1) le pacte électoral qui était composé d’un projet et d’une perspective d’alliances politiques,
2) le lancement de la campagne par l’explication autour du pacte électoral. C’était le temps des débats et l’enjeu de la conviction,
3) le souffle des adhésions : le temps du débat débouche-t-il sur de bons résultats donc des perspectives de victoire ?
4) l’épilogue de la campagne : la dernière ligne droite avec les ultimes remises en question éventuelles.
Maintenant, un nouveau rythme s’installe :
1) l’épilogue de la campagne qui est devenu le repère initial : qui va gagner ?
2) le souffle des adhésions qui devient un réflexe mécanique avec une dynamique pour partie auto-entretenue par les bons chiffres dans les sondages,
3) le pacte électoral devient le temps discret des priorités générales destinées à ne pas contrarier les bonnes tendances,
4) l'élection comme «arrivée en gare» d’une dynamique déjà constatée dans les sondages.
L'actuelle sénatoriale de Boston incarne de façon caricaturale ce nouveau rythme.
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