La présidentielle française a progressivement imposé ses codes pour la performance d'un parti politique. Ainsi, il doit être à la fois un creuset de leadership, un cadre de rassemblement et une logistique performante. Le PS réunit-il de telles qualités ?
Ne vit-il pas une ultime embellie actuellement par simple rejet du Président sortant mais quand il passera au centre de toutes les attentions avant une éventuelle alternance tiendra-t-il alors le choc ?
C'est à cette question que la lettre Exprimeo 244 tente d'apporter une contribution : voir ci-dessous. Il suffit de cliquer sur une page de la lettre pour que l'ensemble apparaisse en grand format.
Analyse remarquable comme d'habitude! Du recul, de la hauteur et de la compétence: normal. Il semble que le PS et ses dirigeants n'ont pas su traduire les changements du monde en un langage compréhensible par les militants, parce qu'ils ont une démarche explicative pédagogique, alors que leurs adversaires brandissent l'arme de la peur de la crise, de la sécurité, de la protection, du danger! Ici réflexes archaïques et résultats garantis.
2/ Economie généralisée et nouvelle avec des emprunts au socialisme et au capitalisme. Oui, mais... Pourquoi les chinois réussissent-ils le "mélange"?
La surmédiatisation des occidents serait d'un effet moindre si le discours est adapté et adopté.
3/Le PCF souffre de son incapacité à moderniser son discours qui parfois est une redite du discours dominant( par ex:NTIC); ce n'est pas seulement la chute du camp socialiste qui est responsable, c'est la destruction de la base industrielle française par les gouvernants de droite et de gauche qui ont tué la classe ouvrière; le PCF n'a pas su "parler" aux jeunes universitaires, techniciens et cadres, aux intellectuels...
4/ Le PS égratigne volontiers ses propres dirigeants... surtout lorsqu'ils peuvent gagner!
5/En 2007, les barons de l'appareil, des régions, des mairies, des circonscriptions et des cantons ont plus eu peur de l' incorruptible Ségolène Royal que du laisser aller laisser faire de Sarkozy. Le PS est un gros employeur; il a défendu les "acquis".
6/Pour toutes ces raisons, il n'a plus de capacités à l'analyse stratégique; un discours qui ne passe pas.
Royal essaie bien de dépasser ce niveau en se proclamant candidate pour la France. Les ricanements imbéciles lui ont répondu: il y a un peu de sa faute, elle aurait dû prendre ce virage plus délicatement...
7/ Les DLVV, PID, RC sont en termes d'électorat capables de remplir les urnes du ou des candidats de droite...
L'appareil du PS comprendra-t-il qu'il y a des moments où il faut sortir des bois ' des bureaux et des ors) pour secouer son électorat?
Rédigé par : Oucherif | lundi 27 décembre 2010 à 13:10