La victoire de David Douillet est d'abord la défaite du PS.
Ce parti politique est aujourd'hui à la recherche de lui-même donc de son électorat.
Il est l'un des rares partis d'une démocratie moderne sans "tête" ayant une vocation claire à être une alternative face au pouvoir en place. Ses priorités sont quasi-inconnues. Ses réformes ne sont même pas appliquées par lui-même. Ayant adopté le cap du non-cumul, lors de la récente partielle, il présente un candidat qui est déjà ... Maire donc un cumulard en cas de victoire.
Il appelle au rassemblement mais ne parvient même pas à convaincre le centre droit ni le parti de gauche.
Face à cette "terre brûlée", l'UMP a présenté une tête d'affiche, le "people" consensuel qui, après avoir fait retentir la Marseillaise, avait aidé Bernadette Chirac à financer l'accueil des familles dans les hôpitaux ...
La confrontation des "histoires" ne pouvait conduire à un autre résultat sauf à imaginer une opinion révoltée contre les "dernières affaires". Mais l'opinion est spectatrice mobilisée d'abord par le sauve qui peut individuel dans la crise qui commence à impacter le tissu des PME.
Comme la politique se résume de plus en plus à une histoire, celle là avait son vainqueur assez facilement désigné à l'avance et le scrutin a conforté ces prévisions : le story telling