
L’ancien chef de la principale agence fédérale de santé publique aux États-Unis pense que le coronavirus est sorti d’un laboratoire de Wuhan, berceau de la pandémie, a-t-il affirmé dans un entretien diffusé hier vendredi. « Si je devais émettre une hypothèse, ce virus a commencé à se propager autour de septembre-octobre à Wuhan, en Chine », a dit sur CNN Robert Redfield, qui a dirigé les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). « Je pense toujours que l’étiologie la plus probable de ce pathogène à Wuhan est un laboratoire dont il s’est échappé », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agissait « juste une opinion ». L’étiologie est l’étude des causes des maladies. Il « n’est pas inhabituel » que des pathogènes respiratoires étudiés dans un laboratoire contaminent des employés, a expliqué l’ancien directeur des CDC, dont la spécialité est la virologie. Wuhan abrite l’Institut de virologie, au cœur de la polémique sur l’origine de la pandémie, car il étudie de nombreux virus, notamment le coronavirus de la chauve-souris. La thèse officielle « n’a pas de sens en biologie », a jugé Robert Redfield, tout en précisant ne pas sous-entendre qu’un acte intentionnel ait été à l’origine de la sortie du virus. Lors du passage d’un animal à un humain, le virus « met longtemps pour devenir de plus en plus efficace dans une transmission d’humain à humain », a-t-il dit.